Plus tôt ce mois-ci, un document divulgué par la CE indiquait que la CE tentait d'étendre l'interdiction du snus à l'échelle de l'UE aux sachets de nic. Cela a été suivi par des preuves selon lesquelles la commission est trompeuse en complotant pour contourner le contrôle parlementaire et public, régler ces questions en secret lors de la conférence COP-10 à Panama, puis les présenter au Parlement européen comme étant une affaire accomplie.
La Bulgarie, la République tchèque, Chypre, la Grèce, l'Italie, la Roumanie et la Slovaquie ont publié une déclaration commune soulignant le passage de la Commission de l'approche consensuelle habituelle au recours à l'article 218, paragraphe 9, du TFUE. C'est très préoccupant car cela donne à la Commission un rôle de premier plan dans les négociations de Panama, ce qui marginalise certains pays, ont-ils expliqué. Les États membres ont souligné que le modèle de consensus adopté au cours des neuf dernières sessions a été couronné de succès et que l'absence d'avertissement ou d'explication concernant le changement est profondément troublante.
Tous les États membres, ainsi que les consommateurs, devraient avoir une place à la table
Michael Landl, directeur de la World Vapers’ Alliance (WVA), s’inquiète du fait que les discussions cruciales qui touchent des millions de vapoteurs et de fumeurs à travers l’UE ne représentent pas fidèlement les différents points de vue et intérêts de tous les États membres. La position apparemment anti-réduction des dommages de la CE contredit considérablement les politiques plus progressistes et plus efficaces adoptées par divers États membres. Il a souligné l'importance d'amplifier et d'écouter les voix de ces nations.
Politico a ajouté que ces États membres ont regretté l'absence d'une proposition solide pour un groupe de travail dédié aux nouveaux produits. Des inquiétudes ont été soulevées quant aux stratégies décrites par l’UE pour participer aux groupes de travail d’experts de la CCLAT, principalement en ce qui concerne la représentation, la rotation et la coordination entre les 27 États membres.
Par ailleurs, 52 groupes mondiaux de consommateurs ont écrit au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, exhortant les Nations Unies à sauvegarder le droit universel à la santé et à approuver la réduction des risques comme stratégie de réduction du tabagisme. La coordonnatrice exécutive de la Coalition des défenseurs de la réduction des risques du tabac en Asie-Pacifique (CAPHRA), Nancy Loucas, a exprimé son soutien à cette demande, soulignant la nécessité pour l'OMS de reconnaître la réduction des risques comme une approche légitime et fondée sur des preuves concernant le tabagisme.
Le concept de réduction des risques est officiellement reconnu mais n'est pas appliqué
Loucas a expliqué que le droit à la santé, un principe fondamental énoncé dans divers traités des Nations Unies, la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (FCTC) et d'autres documents officiels, reconnaît en fait le concept de réduction des risques. Pourtant, ce même concept est condamné par la FCTC et complètement exclu des discussions liées à la réduction du taux de tabagisme dans le monde.
Exprimant son inquiétude quant aux mesures restrictives de l'OMS concernant des alternatives plus sûres au tabagisme, Loucas a déclaré qu'une récente Déclaration du Pacifique occidental, signée par plus de 80 entités, demande de la transparence lors des réunions de la CCLAT. Alors que la lettre ouverte à M. Türk appelle à la reconnaissance par l'OMS de la réduction des méfaits liés au tabagisme, à une révision des politiques fondées sur les preuves scientifiques actuelles, au soutien des États membres de l'ONU et de l'OMS dans l'adoption de stratégies de réduction des méfaits et à l'implication des groupes de consommateurs dans Réunions de la Convention-cadre de l'OMS.
La CAPHRA a souligné que la réduction des risques joue un rôle essentiel dans la diminution des taux de tabagisme et dans l’amélioration de la santé publique, exhortant l’ONU à agir pour protéger le droit à la santé des individus, y compris des fumeurs.