La Nouvelle-Zélande annonce son intention de supprimer l’interdiction générationnelle du tabac

Dirigé par le Premier ministre Chris Luxon, le nouveau gouvernement néo-zélandais a récemment annoncé son intention d’abroger l’interdiction générationnelle de fumer, introduite et approuvée sous le précédent gouvernement dirigé par Jacinda Ardern. Conçue pour interdire la vente de cigarettes à toute personne née après 2008, la mesure visait à lutter contre le tabagisme, principale cause de décès évitables en Nouvelle-Zélande.

Certains experts de la santé ont vivement critiqué ce renversement, soulignant que l’interdiction générationnelle aurait été grandement bénéfique pour la santé publique. Cependant, les experts en réduction des méfaits du tabac soutiennent depuis longtemps que l’interdiction n’a jamais fonctionné et qu’une interdiction générationnelle du tabac ne ferait qu’alimenter un marché noir déjà existant tout en rendant involontairement le tabagisme plus attrayant pour les mineurs.

L'Aotearoa Vape Community Advocacy (AVCA) avait souligné qu'une interdiction générationnelle du tabac pourrait même être illégale. Le groupe a souligné que tous les adultes ont le droit de faire des choix éclairés et a exprimé son inquiétude quant à la mise en œuvre de mesures qui interdiraient un produit de consommation spécifique pour un groupe d'âge particulier une fois atteint l'âge adulte.

Présenté l'année dernière, le projet de loi modifiant le projet de loi sur les environnements sans fumée et les produits réglementés (tabac fumé) prévoyait une réduction de 90 % des détaillants de tabac et une limitation des niveaux de nicotine dans les cigarettes. Malgré l’opposition, le nouveau gouvernement a annoncé son intention d’abroger la législation sans fumée, soulignant l’influence de ses partenaires de coalition dans cette décision.

Les vapes jetables sont interdites
Par ailleurs, la vente de vapes jetables sera interdite à compter du 21 décembre, à moins qu'elles ne soient conformes aux nouvelles normes requises, notamment les limites maximales de nic, les nouvelles exigences d'étiquetage, les piles amovibles et les dispositifs de sécurité pour les enfants.

Ces normes s'appliqueront également à tous les modèles de vape à partir de mars, qui ne seront également autorisés que dans les saveurs génériques et interdits d'utiliser des images adaptées aux enfants sur leurs emballages. De plus, les nouveaux magasins de vapotage ne seront pas autorisés dans un rayon de 300 mètres des écoles et des marae.

L'ancienne ministre de la Santé, le Dr Ayesha Verrall, a soutenu le vapotage comme outil d'arrêt du tabac, mais a plaidé en faveur d'une réglementation plus stricte afin de décourager le vapotage chez les jeunes. L'enquête sur la santé de la Nouvelle-Zélande 2021/22 avait montré une augmentation du vapotage quotidien chez les adultes, mais une enquête Ash (Action on Smoking and Health) de la même année avait signalé une baisse du vapotage quotidien chez les étudiants de 10e année (14 et 15 ans). ).

Les enquêtes ASH révèlent une baisse du nombre d’élèves de 10e année ordinaire au cours des deux dernières années
De même, la plus récente enquête de l'ASH a révélé une baisse du nombre de vapoteurs réguliers parmi les élèves de 10e année pour la deuxième année consécutive, atteignant 16,4 %. Toutefois, le nombre de vapoteurs quotidiens reste stable à 10 %. Ash trouve cette tendance encourageante mais note que les taux de vapotage restent relativement élevés.

Discutant de la réglementation sur la limite de nic, le professeur émérite Robert Beaglehole, président de l'ASH, a déclaré que les fumeurs qui optent pour des alternatives moins nocives, telles que les vapes, ont tendance à avoir besoin d'une dose de nic plus élevée que la norme de 20 mg. En effet, les anciens fumeurs ont besoin d'un substitut efficace qui correspond aux niveaux de nicotine obtenus grâce aux cigarettes, afin de rester abstinents.

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